Âgée de 38 ans, Paola Mascambruni est une femme originaire d’Argentine. Maman de 4 enfants, elle vit la violence conjugale. Une photo d’elle parue sur le Web, a défrayé la chronique sur la Toile.
Remontons en arrière. C’est en 2009 que Paola a eu le coup de foudre pour Rodrigo Eduardo Picolini, un collègue de travail d’Aerolineas Argentinas. Une relation amoureuse stable a ainsi démarré entre eux. Et lorsqu’elle tomba enceinte de leur garçon Valentino, Rodrigo commençait à devenir violent.
Enceinte de 2 mois, Paola reçoit une bière dans la figure. Il lui a mordu la joue dans un centre commercial avant de s’excuser platement. Mais Paola l’a cru et est restée à ses côtés pour leur futur bébé. 6 mois après, il a violemment jetée Paola au lit avant de lui donner des coups au visage. Elle a choisi dès lors de rompre.
Le jour de l’accouchement, Rodrigo souhaitait accompagner Paola et rencontrer son enfant. Mais tout a rapidement dégénéré dans la salle d’accouchement. Il se montrait violent et a du être expulsé par le personnel soignant.
Paola a ensuite rencontré un nouvel homme qui considérait son bébé comme le sien. Mais lorsque sa relation avec ce dernier se termina, elle sentit le besoin de Valentino d’avoir un père. C’est ainsi que Paola renoua avec Rodrigo.
Si tout allait bien au début, lors d’un week-end (mai 2016), Valentino est rentré à la maison et en disant à sa mère que son père l’avait frappé au ventre et au visage. Paola raconte : «Je l’ai appelé pour demander des explications et ça a mené à davantage de violence. Il est venu pour saccager ma maison, il a traversé la clôture avec sa voiture et m’a menacée avec une arme à feu».
Posted by Paola Lola Mascambruni on Friday, March 17, 2017
Sans attendre, Paola contacte la police. Elle n’a révu Rodrigo qu’après qu’il ait eu un accident de moto en décembre. Pour ce dernier, il s’agirait d’un retour de karma. Il a souhaité changer. Paola a cru à sa sincérité et l’a accueilli a nouveau dans sa vie.
Mais le 16 mars 2017, le cauchemar a recommencé. Rodrigo rentra à la maison, où Paola riait. Quand soudain 2 heures de violence se sont enchaînées : « Il a fermé les portes, et je me suis déshabillée. Il m’a prise par les épaules et a cassé une fenêtre avec mon dos. Il s’est mis à me donner des coups de pied et à me frapper. Il a essayé de m’étrangler et me traitait de pute. Je lui ai demandé de se calmer. Je lui ai dit « Rodrigo, ne me tue pas s’il te plaît. » Il m’a répondu qu’il allait me tuer. »
Paola a demandé de l’aide, mais personne ne l’a entendu. Si elle avait réussi à déverrouiller la porte, Rodrigo l’a coincée et frappée à nouveau. Paola réussit finalement à s’échapper en sautant la clôture. Des passants ont averti la police qui s’est déplacée sur les lieux.
Paola avait de grosses blessures : une fracture du crâne, des ecchymoses sur le corps, un éclatement des vaisseaux sanguins dans les yeux, des dents déchaussées et un traumatisme nasal. Elle a eu une chance folle d’être encore en vie. Cette fois-ci, Rodrigo retourna en prison. Pour Paola, ce type n’est qu’un violent psychopathe incapable d’aimer.
Elle a souhaité avertir les autres femmes du danger que représente un conjoint violent. Il ne faut jamais croire aux promesses, cadeaux, pleurs ou autre. D’où sa photo parue en ligne. Face à la violence domestique qui brise la vie de trop de femmes, il est essentiel de ne pas se renfermer dans le silence. Il faut dénoncer le plus tôt possible.
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